Saison clermontoise 2007-08

16 mars

 

Ce concert est affectueusement dédié à la mémoire de notre ami Hubert Etienne (1935-2008)

 

Guillaume LEKEU

"Méditation"

Guillaume Lekeu (1870-1894) reçoit ses premières leçons de musique du directeur du conservatoire de musique de Verviers (Belgique). En 1879, ses parents déménagent à Poitiers. Là, il fréquente le lycée tout en poursuivant ses études de musique en autodidacte. C’est aussi à Poitiers qu’il compose ses premières œuvres à l'âge de 15 ans.

En 1888 la famille s'installe à Paris. Il devient alors le plus jeune et le plus doué des élèves de César Franck, et, à la mort de ce dernier, il suivra l'enseignement de Vincent d'Indy. En 1891, il remporte le second prix du concours pour le Prix de Rome de Belgique avec sa cantate Andromède. Le grand virtuose violoniste Eugène Ysaye lui demande de composer une sonate pour piano et violon qu’il interprète en mars 1893 et qui reste aujourd'hui encore l'œuvre la plus connue du compositeur : elle n'a d'ailleurs jamais quitté le répertoire des plus éminents violonistes, de Yehudi Menuhin à Arthur Grumiaux.

Le catalogue de Guillaume Lekeu compte 120 œuvres, toutes marquées du sceau d'une authentique personnalité où dominent la passion, la mélancolie, la richesse thématique et un langage harmonique audacieux. On y trouve principalement de la musique de chambre et de la musique orchestrale dans lesquelles on reconnaît l'influence de Beethoven, Franck et Wagner.

Atteint de typhus Lekeu meurt à l'âge de 24 ans.

 

Nous vous invitons à consulter la notice rédigée par Luc Verdebout sur le site Musica et Memoria
Source iconographique
: Emile Rat, BNF/Gallica

 

 


Paul HINDEMITH

10 Pièces opus 44

"Mélancolie" opus 13
pour quatuor et mezzo-soprane
(poèmes : Christian Morgenstern)


Paul Hindemith (1895-1963) débute l'étude du violon en 1904. En 1909, il entre au conservatoire de Francfort où il étudie la composition avec Arnold Mendelssohn et Bernard Sekles. En 1915, Hindemith devient Konzertmeister à l'Opéra de Francfort, tout en étant altiste du Quatuor Amar au sein duquel il milite activement en faveur de la musique de son temps.

En 1927, il devient titulaire de la chaire de composition à la Hochschule für Musik de Berlin. Très gêné par l'administration du Troisième Reich, Hindemith poursuit sa carrière de préférence à l'étranger, notamment en Turquie, où tente de susciter une vie musicale de type européen, puis aux États-Unis où il  séjournera après avoir renoncer à son poste à la Hochschule de Berlin. En 1938 et 1939, il réside en Suisse, et, en 1940, il se fixe aux États-Unis où il sera professeur à l'Université de Yale jusqu'en 1953. Il revient ensuite se fixer en Suisse où il occupera la chaire de musicologie à l'Université de Zurich.

La fécondité de Hindemith fut considérable et il est considéré comme un des compositeurs les plus éminents du XXe siècle. Hindemith a abordé tous les genres, de la musique de chambre pour un ou deux instruments à l'opéra, en passant par la musique symphonique, le ballet et les œuvres vocales ou chorales. Il fut par ailleurs un théoricien et un grand pédagogue, auteur d'ouvrages et de compositions encore courramment utilisés de nos jours dans l'enseignement de la musique.

 

Nous vous invitons à consulter le site officiel consacré à Paul Hindemith.
Source iconographique : Hindemith-Institut, GNU-FDL

 

 

 

Baudime JAM

"Les Horizons Perdus"
pour quatuor et mezzo-soprane

création

Baudime Jam a suivi sa formation musicale dans plusieurs pays : en France, au Conservatoire du 1er arrondissement de Paris, en Allemagne, à la Musikschule de Landau, et aux États-Unis, à l'Université de Norman, où il obtient son "Master" en musique de chambre, direction orchestrale, musicologie, et composition.

Également issu des classes préparatoires de Lettres, Supérieures (Hypokhâgne et Khâgne), il poursuit ses études en cycle de recherche à l'Université Blaise Pascal de Clermont-Ferrand où il obtient sa Maîtrise.

Auteur de plusieurs textes et articles musicologiques, rédacteur et traducteur de nombreux livrets pour des CD édités par différents labels en France et à l'étranger (Suoni e Colori, KNS, Toccata, Hyperion), il a signé les biographies des compositeurs Henri Thévenin et George Onslow, et prononce régulièrement des conférences musicologiques, en France et à l'étranger : c’est à ce titre qu’il a été invité notamment par l’Université Blaise Pascal (Clermont-Fd), l’Université de la Sorbonne (Paris), l’Université de Nottingham (Angleterre), l’Association culturelle, francophone de l’ONU (New York), l’Association Historique, Napoléon III, le Rotary Club, l’Alliance Française, l’Université, de Samara et le Conservatoire de Nijni Novgorod (Russie), le Centre des Monuments Nationaux, etc.

En 1993, Baudime Jam entre à Radio France Puy-de-Dôme en qualité de responsable des programmes musicaux classiques. Durant cinq années, il écrit et présente une chronique quotidienne (plus de 900 au total), un magazine hebdomadaire et de nombreux reportages et interviews, ce qui lui vaut d'être plusieurs fois invité à France Musique en tant que producteur délégué, (notamment pour réaliser l'émission "Figures Libres"). De 1998 à 2000, il est producteur du magazine musical "Mélodia" sur RCF 63. Il a également été invité sur les ondes de RCF Lyon et de la Radio Suisse-Romande.

Chambriste de vocation, il fonde, en 1997, le Quatuor Prima Vista au sein duquel, durant les dix dernières années, il a donné en tant qu'altiste plus de 600 concerts, en France, en Europe, aux États-Unis et jusqu'en Afrique. C'est dans le cadre de son activité de quartettiste qu'il assume les responsabilités de directeur artistique de la saison de cet ensemble, ainsi que du festival Les Soirées Onslow et de La Journée Onslow, deux manifestations dont il est le fondateur.

Enfin, Baudime Jam est sociétaire de la SACEM en qualité de compositeur et d'arrangeur : on le connaît surtout pour ses partitions d’accompagnement de films muets ("Le Mécano de la Générale", "Nosferatu", "Le Pirate Noir", "Voyage autour d'une Étoile", "Les deux Orphelines", etc.), mais ce n’est pas la première fois qu’il écrit pour la voix : en 2000, ses « Chants de l’Innocence » avaient été créés puis enregistrés à Clermont dans le cadre du colloque "Christianisme et culture".